Portrait du préfet de police en fasciste éternel (préface)
Le fasciste, nous dit le Larousse, est partisan d’un régime politique reposant sur un État fort et sécuritaire, privant ses citoyens de libertés. La question n’est donc pas de savoir si la définition convient à cet obsédé pathologique de la répression qui substitue à la doctrine du maintien de l’ordre « à la française » une doctrine de brutalité massive (in-)digne des pires dictatures, dont l’énucléation des manifestants par tir de LBD est l’un des monstrueux parangons. Il s’agit de comprendre comment il est devenu fasciste, en écho au « D’où viennent les monstres ? » formulé dans La Banalité du mal par Hannah Arendt, qui voyait dans le criminel de guerre nazi Eichmann un homme banal, un fonctionnaire ambitieux et zélé, entièrement soumis à l’autorité, incapable de distinguer le bien du mal. Incapable de discerner le bien du mal, notre préfet ? Pour en avoir le cœur net, nous avons infiltré le cer