“Le rempart du président” : quand Didier Lallement officialise son allégeance à Macron dans “Paris Match”

À Paris Match, il n’y a pas que le poids des mots et le choc des photos qui font des étincelles. Le journalisme de complaisance allume parfois de si magnifiques incendies qu’on serait tenté d’appeler le 18. En témoigne le papier saisissant (quoique assez gauche dans sa conception : on sent bien que la journaliste a eu du mal à construire une légende autour de son sinistre sujet), que l’on doit à la plume de Sophie des Déserts, dans Match du 17 décembre 2020. Article que nous reproduisons ici pour une raison toute simple : pour la première fois apparaît en toutes lettres l’origine psychanalytique de la passion pathologique de Lallement pour la violence et les gaz, sujet primordial de Qui veut la peau du préfet de police ?

“Avant son arrivée, le pouvoir tremblait : l’Élysée craignait d’être assiégé.” Les mots donnent la chair de poule ; on imagine assez Little Macron se mettant au lit, non sans avoir recouvert sa régalienne litière d’une alèse, des fois que des gilets jaunes viendraient à polluer ses cauchemars, provoquant une incontinence nocturne indésirable, surtout lorsque l’on partage la couche de la Princesse Chocolat de son adolescence.
“Le préfet de police est devenu le symbole des “violences policières”, mais face aux critiques, Macron le soutient.”
À Match, on ne saurait écrire violences policières sans apprêter l’infamie présumée à l’aide de prudents guillemets. Mais au moins les choses sont dites. Macron soutiendra, quoi qu’il en coûte, le petite homme-casquette tant qu’il fera cogner ses cognes sur les 66 millions de procureurs constituant ce petite peuple pour qui il n’éprouve que profond mépris.


À la question (incroyablement culottée) : “Vous avez la confiance du président. Vous lui parlez souvent ?”, le préfet sort son joker et martèle “Je ne répondrai pas à cette question.” Aurait-il répondu : “je n’ai même pas son numéro” que nous n’aurions pas moins ri.


Le passage le plus croquignolet concerne la vision républicaine de sa tâche par le préfet. “Moi, ma mission, c’est que les manifs arrivent à bon port. [Les petits malins de Mediapart sont bien mal renseignés.] Je vous rappelle que malgré que, malgré les violences, personne n’a été tué à Paris. En mai 1968, il y a eu huit morts.” Les yeux crevés, le mains arrachées, les gueules cassées apprécieront.
Mais gardons le meilleur pour la fin : papa Lallement, que fiston ne semble guère porter dans son cœur – à l’instar d’un Sarkozy vitupérant son Päl de père et vénérant sa môman – était représentant chez Butagaz !
On comprend mieux pourquoi, dans ses délires de gosse obsédé par la mitraille et l’odeur du sang frais, le petit bonhomme s’adressait à ses grognards en plomb grimé en général Butagaz, source lointaine de la vocation que l’on sait, décryptée dans le livre.

Taille-crayon, plaque-réclame, ours-peluche Butagaz. Coll. particulière D. Lallement




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