Qui veut la peau du préfet de police ? La 4e de couverture

Depuis le sinistre Papon et les « noyés par balles » algériens d’octobre 1961, jamais préfet de police n’avait eu d’aussi abjectes manières.

Adepte de la doctrine « autorité, violence, répression », le petit homme arrogant s’est fait beaucoup d’ennemis. Ce qui ne le dérange pas. Plus on le hait, plus il savoure et cogne. Et plus il est haï. Rien ne semble pouvoir arrêter ce cercle vicieux, tant sa brutalité fait l’affaire du président, ce « petit père sans peuple » d’une République glissant dans le gouffre de la dictature sanitaire.

Mais la baraka ne dure qu’un temps. Un groupe d’activistes réussit à le capturer. Une opération audacieuse, minutieusement préparée. Et ça ne rigole pas. « Monsieur le préfet, nous n’allons pas vous tuer. Ce serait trop facile. Mais ne vous réjouissez pas trop vite : cela risque d’être encore pire. »

Lorsqu’il entend ces mots, menotté tel un vulgaire gardé à vue, le préfet de police réalise que la peur a changé de camp. En attendant de savoir à quelle sauce il va être dévoré, il replonge dans les fantasmes de son enfance, qui ont fait de lui le monstre fasciste qu’il est devenu, tout en cherchant la réponse à cette lancinante question : « Qui, en haut lieu, a bien pu me trahir ? »

Après De Gaulle, van Gogh, ma femme et moi (2006) et de Je suis partout (les derniers jours de Nicolas Sarkozy (2010), Qui veut la peau du préfet de police ? est la troisième incursion de Jean-Jacques Reboux dans le subconscient d’un personnage public.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Portrait du préfet de police en fasciste éternel (préface)

“Le rempart du président” : quand Didier Lallement officialise son allégeance à Macron dans “Paris Match”